Quelle chaudière à gaz adopter en 2023 ?

Besoin de changer sa chaudière à gaz ? Tous les 15 ans environ, quand son installation commence à montrer des signes de fatigue, il est conseillé de changer sa chaudière pour un modèle plus performant. Quelles sont les différentes chaudières à gaz présentes sur le marché ? Combien cela coûte-t-il ? Quelles sont les aides disponibles pour financer sa chaudière à gaz ? Prix-Elec propose un tour d’horizon sur les différents modèles, leurs prix et leur entretien.

Quelles sont les différentes chaudières à gaz ?

L’installation d’une chaudière à gaz nécessite que le logement soit raccordé au réseau de gaz de GRDF ou d’une entreprise locale de distribution (ELD).

Il existe 6 différents types de chaudière gaz sur le marché actuel :

• La chaudière à gaz classique ;
• La chaudière gaz à condensation ;
• La chaudière à gaz hybride ;
• La chaudière à gaz pulsatoire ;
• La chaudière gaz à micro-cogénération ;
• La chaudière gaz à basse température.

Elles se distinguent par leur technologie, leur rendement, leur consommation, leur installation, leur puissance et leur prix.

On distingue deux modèles : ceux qui produisent du chauffage seul ou du chauffage et de l’eau chaude sanitaire.

La chaudière à gaz classique

Les chaudières à gaz classiques sont les modèles les plus anciens. Elles fonctionnent à haute température, entre 60 et 80 degrés, elles consomment donc plus d’énergie que les chaudières gaz nouvelle génération.

Leur fonctionnement est très simple :

1. La chaudière brûle du gaz pour produire de la chaleur ;
2. La chaleur est transmise dans le circuit de chauffage grâce au liquide caloporteur ;
3. L’eau chauffée est acheminée jusqu’aux émetteurs de chaleur (radiateurs, etc.) ;
4. L’eau chaude sanitaire peut être produite en instantané ou par accumulation.

Le rendement d’une chaudière à gaz classique avoisine les 77 %.

La chaudière gaz à condensation

Privilégiée aux modèles classiques, la chaudière gaz à condensation, ou THPE (Très Haute Performance Énergétique), a un fonctionnement semblable à la chaudière classique. Cependant, au lieu d’évacuer les fumées issues de la combustion, la chaudière à condensation va récupérer la chaleur contenue dans la vapeur d’eau pour chauffer l’habitation. Elle consomme ainsi moins de gaz pour fonctionner et offre un meilleur rendement.

1. La chaudière brûle du gaz pour produire de la chaleur ;
2. La vapeur d’eau, issue de l’évaporation, se condense dans un condenseur ;
3. La chaleur issue de la condensation fait augmenter la température du liquide caloporteur ;
4. L’eau chaude, chauffée à la fois par la condensation et par la combustion du gaz, est acheminée jusqu’aux émetteurs de chaleur ;
5. Les résidus d’eau après la condensation sont évacués par le réseau des eaux usées ;

Le rendement d’une chaudière gaz à condensation avoisine les 92 %.

La chaudière à gaz hybride

La chaudière à gaz hybride est l’un des systèmes les plus économiques du marché. Le dispositif associe une chaudière gaz à condensation à une pompe à chaleur air/eau. Cette chaudière permet de réaliser d’importantes économies d’énergie.

Son fonctionnement est simple :

1. On indique au préalable le prix de l’électricité et le prix du gaz. La chaudière hybride connaît donc le coefficient de performance de la PAC et le rendement de la chaudière ;
2. En fonction de la programmation, la chaudière va choisir automatiquement quelle technologie elle va utiliser pour chauffer le logement : la pompe à chaleur (électricité) ou la chaudière à condensation (gaz) ;
3. Si le climat est doux, la chaudière fonctionnera exclusivement avec la pompe à chaleur. En plein hiver, quand l’air extérieur est négatif, c’est la chaudière gaz à condensation qui prend le relais.

La chaudière hybride présente le meilleur rapport prix/performance. Également appelée chaudière mixte, elle combine énergie renouvelable et gaz naturel. Le rendement d’une chaudière hybride avoisine les 110 %. Elle permet d’obtenir près de 40% de réduction sur sa facture.

La chaudière à gaz pulsatoire

La chaudière à gaz pulsatoire est un système de chauffage très performant qui fonctionne sans brûleur. Elle fonctionne grâce à de nombreuses micro-combustions très rapprochées et non une combustion continue. Elle réalise ainsi des économies d’énergie.

La chaudière à gaz pulsatoire a un fonctionnement similaire à un moteur thermique :

1. La chambre de combustion est immergée dans l’eau du circuit de chauffage afin de réduire les pertes de chaleur ;
2. On injecte un mélange d’air et de gaz. Un clapet ferme la chambre. Une bougie d’allumage déclenche une micro-combustion ;
3. Le gaz enflammé chauffe l’eau du circuit ;
4. Le clapet de la chambre s’ouvre à nouveau une fois le gaz évacué ;
5. La chaudière produit une centaine de pulsations par seconde.

La chaudière à gaz pulsatoire présente un rendement proche de 109 %. Elle permet donc d’importantes économies d’énergie, de l’ordre de 40 à 50 %. Il est également important de noter qu’elle rejette 30% de CO2 de moins qu’une chaudière à gaz classique.

La chaudière gaz à micro-cogénération

En plus de chauffer le logement et de produire l’eau chaude sanitaire, la chaudière gaz à micro-cogénération produit un courant électrique. L’électricité produite peut ensuite être consommée directement chez soi ou, plus rarement, injectée sur le réseau électrique.

Cette chaudière fonctionne comme une chaudière à condensation, mais va encore plus loin. Un moteur, intégré à la chaudière, va s'enclencher grâce à l’énergie contenue dans les fumées de combustion pour produire de l’électricité.

Son rendement avoisine les 115%. Elle produit ainsi plus d’énergie qu’elle n’en consomme. On estime également qu’elle permet de réduire sa facture d’électricité de 20 % en hiver. Cela peut être plus si le logement est équipé de batterie de stockage.

La chaudière gaz à basse température

Les chaudières à gaz à basse température fonctionnent comme des chaudières classiques, mais l’eau n’est chauffée qu’à 50-60 degrés, elles consomment donc moins d'énergie pour fonctionner. Ce sont des modèles plus économes et écologiques.

Néanmoins, ce type de modèles n’est pas le plus économe en gaz, ni le moins polluant. Tout comme les chaudières classiques, les chaudières gaz à basse température ne sont pas à la norme pour les nouvelles constructions. Elles peuvent encore être installées dans un appartement déjà existant et dont les conduits individuels font plus de 10 mètres de long.

Le rendement d’une chaudière à basse température avoisine les 80 %.

Combien coûte une chaudière à gaz ?

Le prix d’une chaudière à gaz dépend de sa puissance, de sa technologie et de la marque. Voici un tableau récapitulatif des prix minimum à prendre en compte (sans le coût d’installation) selon les différents modèles :

Quelles aides pour une chaudière gaz ?

Plusieurs aides pour la rénovation énergétiques ont été mises en place pour aider les ménages à diminuer leur empreinte carbone et à investir dans un système de chauffage moins énergivore et plus économe. Pour chacune de ces aides, il est obligatoire de faire appel à un artisan RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) pour l’achat et l’installation du système de chauffage électrique ou non.

Les principales aides pour changer sa chaudière sont :

• Prime à la conversion chaudière (dispositif CEE) : Financée par les fournisseurs d’énergie, la prime à la conversion chaudière permet aux ménages de bénéficier d’une prime pour changer leur chaudière au fioul, au charbon ou au gaz peu performante, par un équipement utilisant des énergies renouvelables ou à haute performance énergétique. Son montant varie en fonction des revenus du foyer ;
• MaPrimeRénov’ : Cette subvention financée par l’Anah a été mise en place pour aider au financement de différents travaux de rénovation énergétique dont le changement de chaudière. Son montant dépend des revenus du foyer ;
• L’éco-prêt à taux zéro : Ce prêt à taux nul est accessible auprès des établissements bancaires. Le montant du prêt varie entre 15 000 et 50 000€ en fonction de la nature des travaux. Il est accessible sans condition de revenus ;
• La TVA réduite à 5,5% : Cette baisse de la TVA concerne tous les travaux de rénovation énergétique. Cette aide n’est soumise à aucune condition de ressources. Elle est appliquée par l’entreprise chargée des travaux.

Quelle chaudière gaz pour son logement ?

Bien que cela paraisse évident, avant d’installer une chaudière au gaz, il est primordial que le logement soit déjà raccordé au gaz naturel. Si tel n’est pas le cas, il faut alors faire une demande de raccordement et prévoir d’installer un chauffage central.

Afin de déterminer quelle chaudière est la plus adaptée à son logement, il faut se demander :

• Quel est l’état de l’isolation du logement ? Plus le logement est bien isolé, plus les performances de la chaudière sont optimisées ;
• Quel est le climat de sa région ? Si les hivers sont rudes, le système de chauffage sera beaucoup plus sollicité ;
• Quelle est la surface à chauffer ? Certaines pièces seront-elles chauffées plus que d’autres ?
• La chaudière doit-elle produire de l’eau chaude sanitaire ?
• Quelle puissance choisir ? À titre d’exemple, on estime que pour un appartement de moins de 100 m² il faut prévoir entre 12 kW et 20 kW pour le chauffage, et entre 23 et 28 kW pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire ;
• Où la chaudière sera-t-elle installée ? Quelle place est nécessaire pour l’installation de la chaudière choisie ?

Comment remplacer sa chaudière à gaz ?

En remplaçant sa chaudière par un modèle actuel, il est possible de bénéficier des dernières innovations et de réaliser de véritables économies d’énergie.

Il est désormais possible de remplacer sa chaudière à gaz par les différents modèles évoqués ci-dessus. Il est important de noter, qu’il n’est possible d’installer une chaudière basse température que dans un appartement dont les conduits individuels font plus de 10 mètres de long. Il n’est pas possible de les installer dans un logement neuf.

Lorsque l’on remplace sa chaudière, il est également important d’installer un thermostat. Ce dernier permet d’offrir un bon confort thermique, de diminuer les pertes de chaleur, de réduire sa consommation d’énergie et d’optimiser le rendement de son installation.

Avant de changer de chaudière, il est vivement conseillé de faire un point avec un professionnel qualifié qui saura guider le client vers le modèle et la technologie la plus adaptée à son logement. À l’heure actuelle, aucune réglementation n’impose de faire poser la chaudière par un spécialiste, cependant, cela est nécessaire pour pouvoir bénéficier d’aides au financement.

Quel entretien pour une chaudière gaz ?

Depuis 2009, toutes les chaudières au gaz d’une puissance comprise entre 4 kW et 400 kW sont soumises à un entretien annuel obligatoire par un professionnel agréé. À la suite de cet entretien, l’artisan remet au particulier une attestation d’entretien qui est ensuite remise à la compagnie d’assurance.

Pendant cet entretien, le professionnel :

• Vérifie l’état du corps de chauffe ;
• Nettoie le brûleur ;
• Vérifie le bon fonctionnement des différents éléments ;
• Contrôle les parties de régulations internes, les organes de sécurité et le débit de gaz ;
• Vérifie l’étanchéité de l’installation ;
• Contrôle le taux de monoxyde de carbone.

En moyenne, il faut compter entre 60 et 200€ pour un entretien annuel. Le tarif fluctue du prestataire et des opérations menées. Pour réaliser des économies et ne pas oublier l’entretien, il est conseillé de souscrire à un contrat d’entretien pour sa chaudière.